Source: Wikipédia (Extraits)
La pollution est la dégradation d’un écosystème par l’introduction, généralement humaine, de substances ou de radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème1. Par extension, le mot désigne aussi parfois les conséquences de phénomènes géologiques comme une éruption volcanique.
Illustration: Luc Viatour / http://www.Lucnix.be
La pollution d’origine humaine peut avoir un impact très important sur la santé et dans la biosphère comme en témoigne l’exposition aux polluants et le réchauffement climatique qui transforme le climat de la Terre et son écosystème, en entraînant l’apparition de maladies inconnues jusqu’alors dans certaines zones géographiques, des migrations de certaines espèces, voire leur extinction si elles ne peuvent s’adapter à leur nouvel environnement biophysique.
C’est après la Seconde Guerre mondiale qu’une prise de conscience des répercussions des activités humaines sur l’environnement voit le jour, parallèlement à la naissance de l’écologisme et de l’écologie. Les préoccupations environnementales conduisent les gouvernements à prendre des mesures pour limiter l’empreinte écologique des populations humaines et pour contrer des activités humaines contaminantes.
Sens contemporain
Une définition contemporaine du terme pollution pourrait être un phénomène ou élément perturbateur d’un équilibre établi (« équilibre dynamique » dans le cas des écosystèmes) et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie. Au sens large, la pollution peut être anthropique (c’est-à-dire induite par l’Homme) ou d’origine non-humaine.
Le Dictionnaire de l’environnement Les termes normalisés de l’AFNOR définit le polluant comme un altéragène biologique, physique ou chimique, qui au-delà d’un certain seuil, et parfois dans certaines conditions (potentialisation), développe des impacts négatifs sur tout ou partie d’un écosystème ou de l’environnement en général.
La notion de pollution appelle donc celle de contamination d’un ou plusieurs composants des écosystèmes (air, eau, sol), d’un organisme (qui peut être l’être humain) ou d’un groupe d’organismes, ou ayant une incidence sur l’écosystème, au-delà d’un seuil ou norme. La contamination peut notamment s’étendre ou se modifier via le réseau trophique (chaîne alimentaire) (bioconcentration, bioturbation).
Pollution d’origine humaine
Plage polluée de bouteilles en plastique sur les rives de la Mer Rouge en Égypte.
Les pollutions d’origine humaine, dites aussi anthropiques, ont de nombreuses formes en pouvant être locales, culturelles, ponctuelles, accidentelles, diffuses, chroniques, génétiques, volontaires, involontaires, etc.
Cette pollution est une diffusion directe ou indirecte dans l’environnement de polluants. Ce sont souvent des sous-produits involontaires d’une activité humaine, comme les émissions des pots d’échappement ou des installations de combustion. Les déchets de produits de consommation courante (emballages, batteries usagées) jetés sans précautions dans l’environnement biophysique et dans l’environnement humain, constituent également une source de pollution très fréquente. Il peut aussi s’agir de phénomènes physiques (comme la chaleur, la lumière, la radioactivité, l’électromagnétisme, etc.), dont le caractère impur ou malsain est généralement relatif car dépendant de la dose, de la durée d’exposition, d’éventuelles synergies, etc. Il est relatif :
- soit à leur nature de « poison » pour l’Homme ou l’environnement (exemple : mercure de la baie de Minamata ; smog londonien généré par la combinaison d’un phénomène climatique naturel et d’émissions causées par le chauffage urbain) ; par extension, le simple caractère désagréable, même sans danger, peut suffire à invoquer le qualificatif de pollution là où le mot « nuisance » est souvent préféré ;
- soit à leur nature tératogène (provoquant des malformations chez les nouveau-nés), même non associée à un caractère toxique;
- soit à leur nature de perturbateur endocrinien ;
- soit, en dépit de leur caractère non directement toxique pour l’homme et les êtres vivants, à leur capacité éventuelle à changer ou perturber le fonctionnement d’un écosystème ou de la biosphère,
soit en détruisant la vie (exemple : insecticides) ou ses conditions (exemple : chlorofluorocarbones détruisant la couche d’ozone), - soit au contraire en surfavorisant certaines expressions (exemple : nitrates ou phosphates agricoles, favorisant une flore nitrophile au détriment des autres espèces, voire l’eutrophisation ou la dystrophisation des zones humides, baies marines, évoluant vers des zones mortes dans les cas les plus graves).
Il peut aussi s’agir d’introduction d’espèces ou de pollution génétique pouvant perturber le fonctionnement des écosystèmes, c’est-à-dire l’introduction d’espèces ou de gènes dans un biotope d’où ils étaient absents (p. ex. rat musqué ou OGM) ou de pollution par des gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique ou le méthane.
Les 10 sites les plus pollués au monde
La Croix verte internationale, en collaboration avec le Blacksmith Institute, a rendu un rapport7 en 2013, concernant les 10 sites les plus pollués au monde, se trouvant dans 8 pays. Ces lieux pollués, menacent gravement la santé de centaines de milliers de personnes par inhalation directe, ingestion d’aliments ou contact cutané. Parmi ces sites, figurent :
- Le fleuve Matenza-Riachuelo en Argentine. Sur 64 kilomètres, quelque 5 000 industries déversent leurs déchets entre Buenos Aires et le Rio de la Plata. Plus de 20 000 personnes, la plupart vivant dans des bidonvilles, y respirent des composés organiques volatiles (VOC), dont le toluène ;
- Les tanneries du cuir au Bangladesh, en particulier à Hazaribagh. 160 000 personnes sont concernées par des installations vétustes ;
- Le fleuve Citarum, en Indonésie. Plus de 500 000 personnes, cinq millions indirectement, sont exposées à plusieurs produits chimiques (plomb, cadmium, chrome, pesticides) ;
- Les mines d’or de la province de Kalimantan en Indonésie. 225 000 personnes sont exposées au mercure ;
- La décharge géante de matériel électronique d’Agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra au Ghana. 40 000 personnes sont exposées à la pollution au plomb, au mercure et au cadmium ;
- La pollution du sol liée au pétrole dans le delta du Niger au Nigeria ;
- Les résidus en plomb de l’exploitation de mines (aujourd’hui fermées) à Kabwe, la seconde ville de Zambie ;
- La ville de Dzerjinsk (Russie), centre de l’industrie chimique. Entre 1930 et 1998, quelque 300 000 tonnes de produits chimiques ont été traitées de manière impropre. Des traces de 190 produits toxiques y ont été identifiées dans la nappe phréatique, menaçant quelque 300 000 personnes ;
- La ville de Norilsk, en Sibérie (Russie), par l’extraction du nickel et du cuivre qui provoque une pollution de l’air ;
- La centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. Dix millions de personnes sont toujours les victimes potentielles de l’explosion du réacteur nucléaire qui a eu lieu le 26 avril 1986.
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