Le pluralisme est un système d’organisation politique qui reconnaît et accepte la diversité des opinions et de leurs représentants.
Il se présente comme un cadre d’interaction dans lequel différents groupes montrent suffisamment de respect et de tolérance pour coexister et interagir dans un climat plus harmonieux que conflictuel et sans volonté d’assimilation.
Le terme « pluralisme » est d’usage récent. C’est le philosophe allemand Christian Wolff qui l’aurait utilisé pour la première fois vers 1720. Il n’apparaît dans les dictionnaires français qu’en 1932 cependant. L’idée pluraliste, pour sa part, est déjà présente dans la Grèce antique. Le polythéisme, la multiplicité des dieux, légitimait la variété des modèles. L’unité dans la diversité résume bien l’idée pluraliste.
Le pluralisme comme principe d’organisation sociale se caractérise comme suit :
- la perméabilité des frontières, la valorisation des échanges, la libre circulation des personnes, des idées, etc.
- un préjugé favorable à l’égard du principe du changement
- la société se définit par la réciprocité entre l’initiative individuelle et la sauvegarde collective des valeurs
- la liberté de l’individu constitue la valeur suprême
- la propriété privée constitue un appui essentiel à l’expression de l’individu
- l’État de droit doit être ni trop fort, ni trop faible
- il y a acceptation de la persistance de tensions et de conflits
- il y a une reconnaissance et un respect des différences
- on y voit un idéal d’un équilibre des rapports de force
Le principe de pluralisme vise donc un objectif constitutionnel tendant à assurer une représentation des différents courants socio-culturels.
«Le respect du pluralisme est une des conditions de la démocratie» et que, plus largement, le pluralisme «constitue le fondement de la démocratie».
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