Les religions dans le monde

Répartition des religions

Naguère, le bruit courait que les monothéismes avaient inventé le polythéisme, le mot et la chose, qui serait né de la dégénérescence d’une révélation primordiale. Aujourd’hui, on pense plus volontiers que la croyance en un seul dieu est un choix révolutionnaire et que c’est une affirmation en rupture avec une société dont les dieux multiples doivent être exclus afin de poser la plénitude et la souveraineté d’un seul.

130227_c454t_graph-religions-monde_sn635-1Les «religions» , en accaparant pour elles-mêmes l’une ou l’autre représentation du divin, en viennent à proposer «polythéisme» et «monothéisme» comme deux positions isolées, contradictoires et incompatibles en présence du divin. Mais les «religions» constituées ne sont pas le phénomène religieux lui-même: loin de là. Elles n’en sont que des manifestations historiques particulières, toujours plus ou moins limitées, dont on ne peut interpréter correctement la signification dernière que par dépassement de l’histoire en direction du phénomène.

Quelques religions dans l’histoire des civilisations

  • Religions polythéistes: religion des Romains, des Grecs, des Celtes, des Germains, des Slaves, religion finnoise, religion des anciens Égyptiens, shintoïsme, hindouisme, religion des Perses, religion chinoise, religions du Pérou précolombien, religions précolombiennes de Mésoamérique, religions pré-islamiques des arabes
  • Religions monothéistes: christianisme, islam, judaïsme

Nota Bene: Comme religion, le bouddhisme ne fait pas référence à un dieu créateur. C’est pourquoi il n’est pas classé ci-dessus.


Fondateurs des religions les plus répandues?

  • Christianisme : Jésus, Juif né en Israël. Il dit être le Fils de Dieu, c’est-à-dire Dieu fait homme, venu sur terre pour sauver l’humanité du mal qui la ronge. Il est appelé le Christ ou le Messie, ce qui veut dire « envoyé de Dieu », « le Sauveur ». La majeure partie des Juifs ne voulant pas le reconnaître comme tel, le christianisme est devenu nouvelle religion, issue du judaïsme.
  • Islam : Muhammad (Mohammed) (ou Mahomet, en Français), prophète. Il naît vers 570 après J.C., dans l’actuelle Arabie Saoudite. Il croit en un seul dieu, qu’il appelle Allah, dont il reçoit dit-il, une révélation. Il dictera des préceptes à ses disciples et fondera avec eux une nouvelle religion.
  • Hindouisme : On ne connaît pas l’origine de cette religion complexe. C’est un ensemble de croyances transmises oralement puis par écrit, depuis plusieurs millénaires avant J.C.
  • Bouddhisme : Siddhartha Gautama, appelé plus tard Bouddha, né vers 560 av.J.C. en Inde. Sa vie exacte nous est inconnue ; c’est surtout sa légende qui est racontée. Il eut une illumination qui le fit sortir de l’hindouisme et il fonda une nouvelle religion.
  • Judaïsme : Le judaïsme plonge ses racines dans la lignée d’un homme, Abraham (vers 2000 av. J.C), ayant reçu la révélation du Dieu unique, créateur de tout, au dessus de tout (alors que tous les peuples alentours sont polythéistes).

 Où nous mènera la recherche historique? Exemple: la vie du Christ

Religion: un ancien manuscrit prouverait que Jésus était marié à Marie-Madeleine et avait 2 enfants

Source: Le Nouvelliste – 10 novembre 2014 (Extraits)

210-jesus-marie-madeleineCe n’est pas la première fois que l’on prête à Jésus une vie un peu différente que celle dépeinte dans les Evangiles. Le livre, puis le film « Da Vinci Code » ou « La dernière tentation du Christ » lui ont donné une vie d’homme marié avec Marie-Madeleine, la pécheresse, assimilée à une prostituée repentie dans certains écrits.

Un nouvel élément viendrait soutenir cette thérorie. Il émane de la très sérieuse British Library, la bibliothèque nationale britannique. Selon le Sunday Times, le professeur Barrie Wilson, qui enseigne les sciences religieuses à l’université de York, à Toronto, y a retrouvé un manuscrit écrit en araméen, vieux de plus de 1450 ans, où de nouveaux éléments sur la vie de Jésus apparaissent. Avec l’écrivain israélo-canadienne Simcha Jacobovici, il en a fait un livre « The Lost Gospel », « L’Evangile perdu ».

Ils donneront une conférence de presse ce mercredi à la British Library, mais plusieurs éléments ont déjà filtré dans la presse anglo-saxonne. Sur son site internet, le professeur Wilson, explique que le manuscrit date du VIe siècle, mais qu’il s’agit d’une traduction de textes grecs bien plus anciens. « Les scientifiques le connaissent depuis plus de 200 ans, mais ils ne savaient pas quoi en faire. »

On apprend par exemple que Jésus avait deux enfants ou encore qu’il avait échappé, avec sa mère Marie, à une tentative d’assassinat alors qu’il était âgé de 20 ans. Dans l’International Business Times, on peut lire que de nombreuses théories sur la vie maritale du Christ circulent régulièrement. La dernière remonte à septembre 2012, avec la découverte d’un fragment de papyrus égyptien que certains chercheurs considèrent comme la première référence explicite de Jésus marié.

On découvre aussi dans ce livre que Jésus avait des liens politiques étroits avec l’empereur romain Tibère et l’un de ses principaux généraux, Sejanus.

Pour Karen L King, professeure de théologie à l’université d’Harvard, sur le fragment de manuscrit retrouvé à la British Library, on peut lire: « Jésus leur dit, « ma femme », suivi, sur la ligne suivante de « elle peut être ma disciple. » Pour elle, le plus important n’est pas seulement de savoir si Jésus a bien été marié, mais de déterminer la signification de ce fragment pour la Chrétienté.

De son côté, l’église anglicane a comparé ce livre, « The Lost Gospel », a « Da Vinci Code », une simple fiction, plutôt qu’à une véritable recherche historique. « Tout cela sonne creux », s’est contenté de déclarer Diarmaid MacCulloch, professeur de l’histoire de l’église à l’université d’Oxford.

Le «contrat de mariage» de Jésus serait authentique

Source: bluewin.ch – Infos – Science – 10 septembre 2015

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Le papyrus, de la taille d’une carte bancaire, daterait du IVe siècle et a longtemps été considéré comme un faux. Photo: AllTheContent/Domaine public

Connu sous le nom d’Evangile de l’épouse de Jésus, ce papyrus copte a longtemps été sujet à débat concernant son authenticité. Pourtant, l’université de Columbia, qui vient de procéder à plusieurs tests sur l’écriture, les pigments et la grammaire, assure que le manuscrit est authentique.

Présenté en 2012 par le professeur Karen Leigh King, le fragment de papyrus comporte une courte phrase qui suscite de nombreuses interrogations tant religieuses qu’historiques: «Jésus leur a dit: « ma femme […] pourra être ma disciple »». Le texte fait également référence à plusieurs reprises à Marie-Madeleine.

Accueilli avec scepticisme, le manuscrit copte, daté du IVe siècle, a toujours été considéré comme un «faux très moderne» par L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, et les historiens, en raison notamment de son origine indéterminée, et de certaines erreurs grossières dans l’écriture et la grammaire.

Pourtant, une nouvelle étude publiée fin août 2015 dans la revue Harvard Theological Review et menée par l’université de Columbia, apporte un éclairage nouveau sur ce document qui fait débat.

Similaire à l’Évangile de Jean?
Après avoir effectué plusieurs analyses au carbone et par spectroscopie sur l’encre et le papyrus, les archéologues estiment que le manuscrit est authentique, mais aurait plutôt été rédigé entre les VIe et IXe siècle. En outre, la composition chimique du papyrus, et son oxydation sont similaires à celles de très anciens manuscrits, à l’instar de l’Évangile de Saint Jean.

L’étude de la grammaire et de l’écriture, réalisée par des spécialistes des langues anciennes de l’Institut de recherche biblique du Vatican, corrobore les premiers éléments découverts et l’authenticité du fragment de papyrus. Le texte est par ailleurs rédigé en lycopolitain, un dialecte copte ancien et rare, employé notamment pour la rédaction de l’Évangile de Saint Jean.

Cependant, ces conclusions n’emportent pas l’adhésion de tous. En cause, l’origine du document, transmis par un collectionneur privé souhaitant rester anonyme, au professeur King en 2012. Les recherches ont permis à ce jour de retracer le parcours du papyrus, acheté en 1963 en Allemagne de l’Est par un collectionneur puis revendu aux Etats-Unis en 1999. Si tous les actes de vente ont été certifiés, des zones d’ombre persistantes laissent planer le doute quant à l’authenticité du papyrus.

Une remise en cause de l’Histoire?                                                                                                                                              Même si l’Évangile de l’épouse de Jésus semble authentique au vu des dernières études, il ne remet cependant pas en question les faits que nous connaissons, et qui sont inscrits dans la Bible, comme le précise le professeur King ainsi que plusieurs experts des religions.

En effet, le terme «épouse» employé dans le manuscrit pourrait faire référence à l’Eglise ou à la possibilité pour les femmes d’occuper des rôles jusque-là réservés aux hommes dans les Evangiles, bien que ces explications peinent à convaincre les archéologues…

Quoi qu’il en soit, les spéculations et les recherches autour du mariage de Jésus et de Marie-Madeleine, et donc de l’existence d’une descendance, se multiplient ces dernières années. Peut-être la mise en commun de tous les éléments recueillis permettra-t-elle un jour de dessiner une autre Histoire?

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